Fashion

Le top des défilés, la sélection des créations, profitez des actualités fashion luxe en France.

Le Tatouage Couture

Le Tatouage Couture

Pratique ancestrale, universelle, véritable art primitif….. les tatouages sont aujourd’hui représentés dans le monde de la Haute Couture.

L’histoire du tatouage n’est pas datée. En effet, les recherches archéologiques n’ont pas encore mis la lumière sur les débuts de cette pratique.

En 1991, le plus vieux tatouage connu apparaît avec la découverte de la momie Ötzi. Mort il y a près de 5 000 ans, l’homme des glaces est le témoin le plus ancien du tatouage tel qu’on le connaît aujourd’hui.

Présent sur l’ensemble du globe, le tatouage est, avec le temps, devenu et resté une pratique culturelle pour de nombreux peuples. Il peut être marqueur social, symbole de protection, rite, outils mémorial ou bien médical dans les cultures Berbères, Celtes, Égyptiennes, Inuits,Japonaises, Polynésiennes ou encore Thaïlandaises.

Devenu populaire, le tatouage connaît aujourd’hui une fonction esthétique reprise par la Haute Couture depuis peu.

Il faut attendre 1971 pour que le créateur japonais Issey Miyake soit le premier à démocratiser le tatouage pour embellir ses créations. C’est à New York qu’il dévoile sa première collection dans laquelle il utilise les techniques de tatouage traditionnel japonais pour la réalisation de tissus transparents.

Par la suite, de nombreux créateurs suivent sa vision et représentent le tatouage dans l’élaboration de leur vestiaire.

Martin Margiela reprend le flambeau lors de la présentation de sa collection

printemps-été 1989. Margiela fait défiler des hauts transparents en soie beige aux motifs de tatouage.

Des trompes-l’œil qu’il utilise fréquemment notamment lors de sa collection Haute Couture printemps-été 2014. Dans cette collection le créateur Belge utilise des broderies pour donner l’illusion de top fait en tatouage old-school. Ces motifs colorés sont inspirés des tatouages portés par les soldats et marins américains après la Seconde Guerre mondiale.

En 1993, Jean Paul Gaultier présente la collection printemps-été 1994 baptisée "Les Tatouages".

Ceux-ci sont présents sur les ensembles et autres pièces moulantes. Ils accompagnent la volonté du créateur de rendre grâce aux corps atypiques dans le monde de la mode. Pour cette collection, le créateur s’inspire des tatouages rituels de certaines cultures.

Depuis, Jean Paul Gaultier a fait du tatouage l’une de ses marques de fabrique et ne cesse de le réinterpréter.

Lors de sa collection printemps-été 2010, la maison Chanel se donne un style plus rock en introduisant la finesse du tatouage. Des bijoux de peau éphémères font leur apparition sur les mannequins, créant un phénomène dans le monde de la mode. Par la suite, la maison met en vente des planches de tatouage nommées « Les Trompes l’œil » reprenant les tatouages éphémères de la collection. Avec ses bijoux de corps, Chanel redéfinit le tatouage rebelle.

Viktor & Rolf a également un attrait aux tatouages éphémères qu’il interprète de plusieurs façons.

D’abord lors de sa collection Haute Couture printemps-été 2014, des imprimés de faux tatouages bleus décorent les robes, justaucorps et tutus des danseuses de son défilé. Donnant l’impression d’appartenir physiquement au vêtement, les nœuds, rubans ne sont en réalité uniquement des trompes-l’œil.

Plus récemment, pour sa collection Haute Couture printemps-été 2020, il s’inspire des "biker gang tattoo" pour maquiller les mannequins de faux tatouages au visage et sur le corps.

C’est au tour de la maison Dior de faire du tatouage une mise en beauté. C’est lors du défilé Haute Couture printemps-été 2018 que Maria Grazia Chiuri propose des tatouages comme bijoux sur ses mannequins. Ces tatouages prennent la forme de phrases comme:

« comprendre liberté d’amour contradictoire », « L’amour est toujours devant vous. Aimez! », « spectrales attitudes » ou encore « L’imaginaire c’est ce qui tend à devenir réel » de l’écrivain Français André Breton. Ces tatouages sont posés autour du cou des mannequins donnant l’illusion de collier d’encre.

Dernièrement, Stella McCartney présente des tatouages à la Fashion Week Parisienne 2019. Ici le tatouage éphémère exprime le soutien de la marque à la campagne #ThereSheGrows par des messages comme : « Green is the new black »,

« Regenerate », « SOS » ou bien « Vegan ».

Qu’il ait un but esthétique, technique ou de revendication, la Haute Couture invite de plus en plus le tatouage et son histoire dans ses défilés.

Et si vous n’osez pas sauter le pas de l’encre permanente, vous oserez peut-être celui de la mode.

 

Ilona Pecqueur

Retrouvez l'univers du luxe sur nos réseaux Instagram et Facebook

French Luxe

Connexion


Newsletter

French Luxe


-
We use cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site web. Certains d’entre eux sont essentiels au fonctionnement du site et d’autres nous aident à améliorer ce site et l’expérience utilisateur (cookies traceurs). Vous pouvez décider vous-même si vous autorisez ou non ces cookies. Merci de noter que, si vous les rejetez, vous risquez de ne pas pouvoir utiliser l’ensemble des fonctionnalités du site.